Quelques mots pour
rassurer celles et ceux qui se sont inquiétés de mon silence sur ce blog. Je
vais bien, enfin non, mais je suis vivante.
Les attentats de
vendredi m’ont abattue. Ils font suite à une liste longue, trop longue
d’attentats tout autour de notre planète, et pour la France, ils ferment la
boucle qui avait débuté le 7 janvier et qui m’avait déjà ébranlée. La liste des pays victimes du
terrorisme islamiste est longue : Kenya, Espagne, Etats Unis, Algérie,
Liban, Pakistan, Nigéria, Cameroun, Arabie Saoudite, Maroc, Royaume Uni,
Israel, Inde, Turquie, Tanzanie, Indonésie, Russie, Pays Bas, Jordanie,
Somalie, Allemagne, Chine, Irak, Thaïlande, Belgique, Syrie, Australie, Canada,
Yémen, Libye, Mali, Tunisie, Koweit, Egypte…
Mon cœur saigne, ma tête
est lourde, je n’y vois plus très clair. Je ne supporte plus les rediffusions
et reportages en tous genres qui tournent en boucle dans les médias et sur les
réseaux sociaux, je ne supporte plus les querelles qui fleurissent ici ou là
sur le drapeau français qui rassemble ou qui divise, sur l’importance des
victimes suivant leur origine, sur l’amalgame entre musulman et terroriste, sur
la nécessité d’une vengeance ou pas, d’attaque sur le territoire syrien ou pas,
de faire la guerre ou pas, d’expulser des étrangers ou pas, de prier ou pas, de
rester cloitrer ou de sortir…
J’ai juste envie de
respecter la douleur et le chagrin de toutes celles et tous ceux qui ont perdu
un proche ici ou ailleurs. J’ai juste envie de rester dans le silence quelques
jours avant de revenir à des choses futiles et légères, à la vie qui continue.
Je suis si triste pour l'Humanité. Le terrorisme est le résultat de notre société malade. Le pouvoir, la consommation, le capitalisme, la corruption... voilà où cela nous mène. La fraternité, le partage, l'acceptation des différences dans la culture et le respect de la vie nous aurait mené vers la richesse intérieure...
Je reste à 200 pourcent citoyenne du monde, 50 pourcent espagnole et 50 pourcent française dans mon sang mais congolaise, guadeloupéenne, américaine et marocaine de cœur. Je continue de croire qu’il faut se battre pour que la devise de mon pays « Liberté Egalité Fraternité » soit plus que jamais une réalité.
Soutenons-nous, aimons-nous et vivons.
L’Amour plus fort que la haine.
Et comme je sais que
vous venez aussi ici pour vous changer les idées, voici ce qui m’a fait sourire
ce week-end : des Américains ont cru que le hashtag #PrayForParis était pour…
Paris Hilton. That’s all folks.
Juste un mot: Merci.
RépondreSupprimerNathalie
Je vous lis à chaque fois que vous publiez mais je ne commente jamais. Aujourd'hui, je sors de mon silence pour vous dire "Merci et Bravo". Si tout le monde était à votre image, ce serait le paradis ici bas. Je vous aime. Fraternellement.
RépondreSupprimerLumineuse Antonia!
RépondreSupprimerMagnifique interprétation d'une de mes chansons préférées et magnifique texte. Ce que vous écrivez est vraiment beau, et j'aime votre sensibilité. Anaïs
RépondreSupprimerj'écoute cette chanson en relisant tes mots qui reflètent ce que je ressens ! samedi à Clermont Ferrand aux Carnets de Voyage, j'ai ressenti cette fraternité chez les exposants qui sillonnent le monde
RépondreSupprimermerci
monique
Tu es une belle personne et une belle âme, je le dis parce que j'ai eu la chance de te rencontrer et de te connaître autrement que virtuellement. J'encourage tout le monde à venir à ta rencontre lors de salons, festivals, en bibliothèque ou en stage comme moi.
RépondreSupprimerGarde ton humour, c'est vraiment la première chose qui m'a plu chez toi mais qui cache bien d'autres qualités. Anne